Né le 28 avril 1868 à Lille, le peintre «postimpressionniste» Emile Henri Bernard ou simplement Emile Bernard est plus connu comme le fondateur du «cloisonnisme». Malgré l’opposition de son père à ses intérêts artistiques, le soutien de la grand-mère d’Emile l’aida à s’inscrire à l’École des Arts Décoratifs. Bernards s’installe à Paris en 1878, où Emile fréquente le Collège Sainte-Barbe. En 1884, Emile rencontre ses collègues peintres français Louis Anquetin et Henri Toulouse-Lautrec, lors de son passage à l’Atelier Cormon. Alors que l’artiste commençait à peine à s’essayer à «l’impressionnisme» et au «pointillisme», il fut bientôt expulsé de l’École des Beaux-Arts pour «avoir montré des tendances expressives dans ses peintures».
Emily Bernard s’installe ensuite en Bretagne en 1886, où l’architecture gothique et le calvaire breton sculpté le stupéfient. En août de la même année, il rencontre le peintre français Paul Gauguin à Pont-Aven. Bernard retourna à Paris, où il rencontra le peintre hollandais Van Gogh, qui était désormais impressionné par le talent précoce de l’artiste. Bernard, à un très jeune âge, a défini sa technique et son style, appelés le «cloisonnisme», caractérisés par des formes et des couleurs audacieuses aux contours sombres. Avec Anquetin et Lautrec, Bernard expose ses toiles avenue Clichy. Van Gogh a appelé ce trio d’artistes «l’école du Petit-Boulevard».
Après avoir passé un an à Paris, Bernard est retourné à Pont-Aven pour rencontrer Gauguin. Tout en discutant des œuvres d’art et des théories de l’art, ils ont travaillé en étroite collaboration, mais pendant une brève période. À la mort de Van Gogh, Gauguin a attiré l’attention du public en tant qu’initiateur du «symbolisme», sans donner à Bernard son crédit. Cela a conduit Bernard à affronter Gauguin et l’amertume par la suite.
Bernard continue à faire des œuvres «cloisonnistes» exceptionnelles et expose en 1887 au Café Volpini, suivi par Indépendants & Barc de Boutteville en 1891, et au Salon de la Rose Croix, en 1893. Les grands opus de Bernard sont «La Grandmère» (1887), portrait de sa grand-mère, et « Autoportrait ». Il a inspiré de nombreux artistes juniors et en difficulté, en particulier Ivan Agueli, un peintre suédois.
Craignant d’être recruté dans l’armée, Bernard, avec l’aide financière du comte de Rochefoucauld, s’installe en Égypte, en 1893. Ici, il se marie et y reste une dizaine d’années. De retour à Paris en 1904, il rencontre Cézanne et séjourne à Tonnerre. Bernard s’installe finalement à Pont-Aven en 1939, mais décède bientôt le 16 avril 1941, à l’âge de soixante-treize ans.
Emile Bernard a peint la mythologie, la religion, le genre, les portraits, les nus, les paysages, les paysages urbains, les natures mortes, la gouache et les aquarelles, se diversifiant également en sculptures. Le côté le moins connu de l’artiste était ses contributions au domaine littéraire, telles que la scénarisation de pièces de théâtre, la poésie et la rédaction d’articles sur l’art pour l’époque à laquelle il faisait partie et à laquelle il avait contribué.