Francis Bacon, (1561-1626) l’écrivain anglais le plus influent et le plus ingénieux, est un homme pratiquement sage. Ses essais sont un entrepôt de sagesse verbeuse et de praticité. Nous trouvons une touche de réalité et de pragmatisme dans ses opinions sur les études de vérité, l’amour, l’amitié, etc. Nous allons maintenant discuter de ses opinions.
Bacon est très franc et exprime son point de vue sur la vérité dans l’essai « De la vérité ». La vérité, selon Bacon, n’a pas le charme de la variété qu’a le mensonge. La vérité ne donne plus de plaisir que lorsqu’on y ajoute un mensonge. Il croit que le mensonge est une source de plaisir temporaire car il donne aux gens une sorte de plaisir étrange. Alors l’essayiste dit :
« … un mélange de mensonges n’ajoute jamais de plaisir »
Pour Bacon, un menteur est courageux envers Dieu mais lâche envers les hommes. Un menteur n’a pas le courage de dire la vérité aux gens mais il montre le courage de dire un mensonge en désobéissant à Dieu. Comme le commente l’essayiste :
« Car un mensonge fait face à Dieu et se détourne de l’homme. »
C’est effectivement un paradoxe. Cela signifie qu’un homme ne craint pas Dieu lorsqu’il ment.
L’attitude de Bacon envers l’étude est complètement pratique. Il insiste sur la fonction des études. Pour lui, la lecture améliore les capacités naturelles de l’homme. Par la lecture, une personne devient un homme à part entière et par la discussion, elle devient un homme prêt. Ensuite, il a besoin d’écrire ce qui rend l’idée d’un apprenant claire et précise. Comme le dit Bacon :
« La lecture fait un homme à part entière ; la conférence un homme prêt ; et l’écriture un homme exact. »
Au début, un homme doit soigneusement, puis discuter des idées et enfin les écrire.
Encore une fois, Bacon nous suggère comment nous devrions lire les livres. Les livres doivent être lus en fonction de leur importance. Il y a des livres qui ne sont lus que pour le plaisir, un certain nombre de livres doivent être mémorisés mais quelques livres doivent être lus profondément avec un travail acharné et de la concentration. Comme le dit l’auteur :
« Certains livres sont à goûter, d’autres à avaler, et quelques-uns à mâcher et digérer. »
Bacon souligne que l’étude éclaire le caractère humain en supprimant les ténèbres de la faute et des folies. L’étude ne devient féconde que lorsqu’elle est combinée avec l’expérience.
Bacon mentionne également l’intérêt de lire diverses matières dans « Des études »
« Les histoires rendent les hommes sages, les poètes spirituels ; les mathématiques subtiles ; la philosophie naturelle profonde »
Le bacon est très pratique dans le traitement de l’amour. Il la considère comme l’une des nombreuses passions de l’esprit humain. Il ne lui accorde pas une faveur supplémentaire émotionnellement; il voit plutôt l’amour comme un « enfant de la folie » dans son essai « De l’amour ». Comme il le commente :
« L’amour nuptial rend l’homme gentil; l’amour amical le perfectionne, mais l’amour aveugle le corrompt et l’abaisse. »
De plus, selon Bacon, les femmes et les enfants sont l’obstacle au succès. Comme il dit :
« Celui qui a femme et enfants a donné la fortune en otage »
Dans son essai « Du mariage et de la vie de célibataire », il explique aux lecteurs les avantages pratiques des épouses. Dans son propre discours :
« Les femmes sont les maîtresses des jeunes hommes, les compagnes d’âge moyen et les infirmières des vieillards. »
Dans l’essai « De la vengeance », il fait preuve d’une certaine haute moralité en disant que-
« La vengeance est une sorte de justice sauvage ». Un homme se venge de la personne par laquelle il est opprimé. Donc s’il se venge, ce sera une justice. Mais au moment où un homme se venge, il le prend plus agressivement qu’il n’est opprimé. C’est pourquoi Bacon appelle la vengeance une sorte de justice sauvage. Alors il nous suggère de ne pas se venger.
Dans son essai « Des parents et des enfants », il montre à la fois l’utilité et la futilité d’avoir des enfants. Comme il dit :
« Les enfants adoucissent le travail, mais ils rendent le malheur plus amer. »
Enfin, nous disons que Bacon est très fidèle à ses opinions et à ses pensées. Ses essais sont le manuel de la sagesse pratique plein de moralité et de praticité ainsi qu’enrichi de maximes.
Source by Talim Enam